Le concert de gala annuel de la Ligue nationale de la SEP a eu lieu le mardi 19 mars 2024, comme à l’accoutumée au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Il s’agissait d’une édition particulièrement festive : la 50e édition du Concert de Gala depuis 1958, sous la présidence d’honneur de S.E. M. Philippe Brandt, Ambassadeur de Suisse en Belgique.
Pour promouvoir le concert, les chaînes musicales Klara et Music 3 avaient été contactées ainsi que la presse écrite : De Standaard, La Libre Belgique. Le nombre de participants s’élevait à 900.
L’affiche présentait un dessin pimpant aux couleurs du drapeau de l’Union européenne, clin d’œil à l’actuelle présidence belge du Conseil européen. Sur un fond bleu azur, des motifs dorés : non pas des étoiles, mais des notes de musique frétillantes qui entrent dans l’image par le côté, comme une fanfare, et qui s’entrechoquent jusqu’à ce qu’elles prennent position sur les lignes de ce qui pourrait être un système de portées aiguës. On peut également y voir un clin d’œil au Chœur de l’Union européenne, dirigé par Dirk De Moor, qui animera la soirée.
L’ensemble musical était (comme en 2019 et 2015) l’Ensemble Orchestral de Bruxelles, à nouveau sous la direction de Jacques Vanherenthals, accompagné de la soprano Julie Gebhart, du baryton Erol Ramadanovic (tous deux ayant une expérience en tant qu’ « artiste en résidence » à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth) et du chœur. Ils ont interprété un programme festif de musique lyrique italienne, française et autrichienne : des compositions de Berlioz, Bizet, Delibes, Donizetti, Gounod, Puccini, Rossini et Verdi. Ce programme a été préparé en concertation avec le chef d’orchestre, le chef de chœur et les solistes, en fonction de leur répertoire.
Dans son discours, le président a rendu hommage à feu le comte Bernard de Launoit de la Nouvelle Chapelle et à Damien Wigny du Comité de Patronage du concert de gala.
Il a remercié S.E. l’Ambassadeur d’Egypte, M. Badr Abdelatty, pour l’intérêt qu’il porte au travail de la Ligue belge de la SEP et pour son soutien au comité d’honneur du concert de gala.
Il a souligné la Semaine du cerveau-BAW (une réalisation du Belgian Brain Council) et a remercié les neurologues du Conseil Médical.
Il a indiqué que l’INAMI, avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin, encourage la formation de « patients experts » dans le domaine de leur propre maladie. Leurs avis peuvent aider les services de santé à fonctionner plus efficacement. Désormais, les deux ligues communautaires disposent d’un certain nombre de « patients experts » qualifiés.
La composante aérienne de l’armée a également été remerciée pour le soutien qu’elle apporte aux ligues de la SEP et aux centres d’expertise. A l’automne, pour la quatrième fois, des personnes atteintes de SEP escaladeront une montagne avec l’aide de Comopsair ; après le Mont Ventoux, c’est maintenant le massif du Mont Blanc.
Les interprètes ont rempli la salle sans effort. L’ouverture de Don Pasquale a été une ouverture remarquée, celle de Il Barbiere di Seviglia un chef-d’œuvre également. Le menuet des égarés de la Damnation de Faust exprimait la lutte entre la paix de l’âme et le tumulte. Le chœur des esclaves de Nabucco a commencé doucement et a été progressivement chanté plus fort ; peut-être que de nombreuses personnes dans le public ont chanté la mélodie dans leur tête. Le chœur a également été autorisé à accompagner Erol Ramadanovic. La voix mélodieuse d’Erol portait ses rôles apparemment sans effort. Dans Votre Toast de Carmen, le chœur l’a appelé lorsqu’il s’est levé, puis tous ont levé leur verre. Julie Gebhart s’est imposée avec aisance sur scène grâce à sa voix claire et à ses expressions faciales expressives.
Dans Les Filles de Cadix, elle bougeait gracieusement les bras et les mains comme une danseuse de flamenco et son élégante robe rouge feu ajoutait de la passion, la recette d’une chanson à succès.
Un air que Julie et Erol ont chanté ensemble comme un numéro Bis : le duo La ci darem la mano de Don Giovanni, ludique et séduisant, sur lequel ils se sont réellement tendus l’un vers l’autre, disparaissant malicieusement dans les coulisses. Le public s’est alors levé et les a remerciés par des applaudissements enthousiastes.
Afin de garder du temps pour la convivialité, il a été convenu de ne pas faire de pause. Après le concert, grâce au soutien de mécènes, des boissons ont été offertes aux invités dans les couloirs du rez-de-chaussée et dans le Foyer, parmi lesquels Julie & Erol se sont également promenés.
Merci aux participants, aux sponsors, au personnel et aux bénévoles.
Une partie importante des recettes de ce concert servira à financer les soins et l’aide aux personnes atteintes de SEP à Bruxelles et dans le Brabant flamand et wallon.
Bea Sebrechts
